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Des combats aériens avec ChainReaction ?

Et oui, pourquoi pas ? En tous cas, c'est la question que je me suis posée et que je vous partage. Et voilà comment on lance un nouveau projet pour votre plus grande joie (et la mienne).

Sans en dire plus sur l'adaptation que je suis en train d'écrire et de tester, je vous partage déjà ce premier compte rendu pour vous mettre l'eau à la bouche. Pour le fond, le principe reste le même : l'initiative permet de déterminer les figurines (avions) qu'on peut activer. Il est possible de former des groupes d'appareils similaires (escadrilles). Certaines actions engendrent des réactions qui influencent le déplacement des appareils en vol et du coup compromettent votre plan d'actions.

L'avantage de ChainReaction c'est qu'ici, vous également pourrez jouer en solo ou à plusieurs joueurs en mode coopératif et, le plus fun, avec n'importe quel type d'appareil volant : de la première guerre mondiale à Star Wars !

A l'inverse de Wings of War (j'avoue, j'ai failli adopter ce jeu, mais…), il est possible d'anticiper dans une certaine mesure les réactions des appareils adverses et les trajectoires qu'ils vont probablement adopter. Sans simplifier le jeu, cela permet malgré tout de jouer des parties rapidement et d'enchaîner plusieurs batailles (avec les survivants de votre escadrille par exemple) en quelques heures.

Voici donc le compte-rendu et mes impressions d'une partie de test. Je vous dévoilerai plus de choses au fur et à mesure. Reste une question cruciale qui n'a pas encore trouvé une réponse définitive : comment appeler cette adaptation ?

ChainReaction : Their Finest Hour


Alors que tous les bateaux disponibles en Angleterre pour sauver le plus de soldats possibles des plages de Dunkerque, Churchill prononce devant la Chambre des Communes le 18 juin 1940 un discours qui rentrera dans l'histoire sous le nom « This was their finest hour ». C'est le début de la bataille d'Angleterre : l'un des plus important conflit aérien de l'histoire.

La bataille d'Angleterre est sans doute le conflit aérien qui m'a le plus touché, avec la bataille de Midway. C'est un peu pour cela que j'ai temporairement appelé cette adaptation comme cela (et aussi en mémoire d'un jeu de la fin des années 80 : "je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître...")


Exemple de partie


Briefing

Dans cette partie, quatre Spitfire doivent empêcher deux bombardiers allemands He111, escortés de deux Bf109, de gagner le bord opposé de la zone de jeu, ce qui signifie pour eux rejoindre l'Angleterre et remplir leur mission de bombardement. Le scénario prend fin dès que les deux bombardiers quittent la zone de jeu, sont détruits ou que les chasseurs britanniques sont détruits.

Un Spitfire est de REP 5, les trois autres de REP 4.

Les deux bombardiers HE111 sont de REP 4. Un BF109 est de REP 5, l'autre de REP 4.

Seul un nuage masque la visibilité au nord du champ de bataille. Pour cette mission jouée en solo, les bombardiers sont sensés traverser la zone de jeu au plus vite : ils ne sont sujets au test "focus" que pour déterminer la cible de leurs tirs, mais doivent effectuer des mouvements rapides vers la zone de sortie prévue.

Note : le test de "focus" permet, comme dans ChainReaction 3, de déterminer le comportement des figurines adverses lorsque l'on joue en solo.

La zone de jeu (ma table de salon : 80cm x 120cm) ressemble à peu près à ceci. En Vert, les Spitfire, en jaune les Bf109, en gris foncé les He111.




Comme dans une ancienne chanson de Pink Floyd,
la menace des bombardiers plane dans le ciel anglais



Tour 1

Initiative :
Allemands = 2
Anglais = 5



Les Anglais prennent l'initiative et leur leader ordonne de plonger sur les bombardiers allemands sans se soucier de la chasse ennemie. Mais seul le leader arrive à portée de tir du bombardier de tête. Faisant feu, il parvient à incendier un des moteurs de l'appareil, qui perd déjà de l'altitude. Le bombardier n'obtient qu'une réussite au test "tir reçu" et ne peut pas répliquer avant d'être retiré du jeu.

Le premier appareil allemand activé est le Bf109 REP5, qui prend, suite au test "focus", le leader britannique pour cible. Si le tir fait mouche, l'avarie est mineure, provoquant un mouvement d'évitement du Spitfire de tête, qui en profite pour se placer dans l'axe du second bombardier. Cette manœuvre d'évitement l'amène à rompre sa formation.

Le second Bf109, suite au test "focus", prend également pour cible le leader britannique, mais le  mouvement d'évitement de la cible fait que son tir rate. Cependant, le Bf109 est venu se placer dans l'axe de tir du Spitfire de tête :  avec 2 réussites au test "tir reçu", le leader britannique ouvre le feu sur l'appareil allemand et, malgré qu'il s'agisse de son second tir dans le même tour, parvient à le toucher. Mais il ne provoque qu'une avarie mineure, le chasseur allemand effectue un mouvement d'évitement et en profite pour s'enfoncer dans le nuage à proximité.

Respectant l'ordre de mission, le bombardier allemand indemne effectue un mouvement rapide vers la zone de sortie. Avec une réussite au test de "focus", il prend pour cible l'appareil le plus proche : une nouvelle fois le leader britannique. Le tir échoue et provoque une réplique du Spitfire, qui rate également sa cible.

Enfin, le second bombardier effectue un dernier piqué avant de s'abîmer dans les eaux du Channel.



Tour 2

Initiative :
Allemands = 6
Anglais = 1



Les Allemands ont l'initiative du tour, mais ne peuvent activer aucun appareil : pris au dépourvu par la chasse britannique, ils ne vont pouvoir agir qu'en réaction à ce tour et subir la férocité des sujets de Sa Majesté.

Les deux appareils au sud de la zone de jeu, à moins de 10cm l'un de l'autre, sont regroupés pour partir à la chasse au Bf109 REP5. Les deux Spitfire tirent simultanément, mais leur tir est un échéc. Le Bf109 n'effectue qu'un seul test "tir reçu" et, n'étant pas dans l'axe de tir de ses agresseurs, il effectue un mouvement d'évitement vers eux. Les deux Spitfire sont ensuite déplacés.

Le Spitfire au nord fond ensuite sur le bombardier restant et lui sert une rafale de ses mitrailleuses, sans parvenir à toucher sa cible. L'appareil étant cependant dans l'axe de tir avant du He111, la réplique est immédiate : une gerbe de flammes s'échappe de l'appareil britannique qui s'abat en flammes.

Le leader britannique se lance alors également sur le bombardier adverse, rate son tir et est pris lui aussi pour cible par le mitrailleur avant de l'appareil. Touché à son tour, il ne subit qu'une avarie mineure qui le force à effectuer un mouvement d'évitement : il en profite pour venir se placer derrière le chasseur allemand.

Note : même si la situation entre le tour 1 et 2 laisse penser que deux appareils allemands sont restés "suspendus" dans les airs parce qu'ils n'ont pas bougé, un tour n'est pas un laps de temps fixe et il faut imaginer le champ de bataille moins statique que ce que les figurines peuvent représenter. Le bombardier a esquivé les tirs adverses et a répliqué, le chasseur allemand profite du nuage pour disparaître un temps à la vue des britanniques.



Tour 3

Initiative :
Allemands = 2
Anglais = 3



Prenant à nouveau l'initiative, le leader britannique se lance en chasse de son homologue allemand. Mais sa capacité de virage ne lui permet pas de virer suffisamment pour aligner ses mitrailleuses sur son adversaire.

Délaissant cette cible, les deux autres Spitfire, toujours en groupe, prennent maintenant pour cible le bombardier adverse. Une fois encore, les tirs échouent. Le bombardier n'effectue qu'un seul test "tir reçu" et, avec aucune réussite, effectue un mouvement d'évitement qui le rapproche un peu plus de sa zone de sortie.

Réalisant la manœuvre que prépare son adversaire, le leader allemand tente d'effectuer un mouvement tournant pour l'appareil britannique l'ayant pris pour chasse. Son co-équipier sort du nuage pour engager l'appareil de tête parmi les Spitfire de REP4, mais pour les deux appareils, la capacité de virage est trop limitée pour pouvoir trouver un axe de tir.

Le bombardier rate son mouvement rapide, mais fait feu sur un des Spitfire REP4. L'appareil subit un dommage mineur et est contraint de faire deux mouvements d'évitement qui l'amènent sous le feu du mitrailleur de flanc droit, mais celui-ci rate son tir. Forcé d'effectuer un troisième mouvement d'évitement, le Spitfire en profite pour se mettre à l'abri derrière le nuage. Le mitrailleur de flanc gauche en profite pour faire feu sur le Spitfire de REP5, mais là encore sans lui causer d'autre tort que de lui faire subir une avarie mineure dont le mouvement d'évitement lui permet de se mettre dans l'axe du Bf109 de REP4. Comme il ne s'agit pas de l'agresseur du Spitfire, ce dernier ne peut en profiter pour prendre le Bf109 pour cible.



Tour 4

Initiative :
Allemands = 3
Anglais = 1



Malheureusement pour le leader britannique, les Allemands prennent l'initiative à ce tour. Profitant de la situation, le Bf109 REP4  en profite pour engager son adversaire. Ne parvenant à infliger qu'une avarie mineure à son adversaire, il le contraint cependant à un mouvement d'évitement qui l'empêchera de profiter de sa position à ce tour. Un second mouvement d'évitement, suite au test "tir reçu" permet au leader britannique de plonger dans le nuage et de se mettre à l'abri des tirs éventuels du bombardier allemand.

Ce dernier prend pour cible le Spitfire de REP4 qui se présente sur son angle avant, mais le rate. Celui-ci, malgré deux réussites au test "tir reçu", n'est pas dans le bon axe pour pouvoir répliquer. Il choisit de rester sur place. Obtenant une réussite à son test de mouvement rapide, le bombardier se rapproche encore un peu plus de sa zone de sortie. Mieux : le mitrailleur de flanc gauche est en bonne position pour pouvoir maintenant prendre pour cible le chasseur britannique visible. Le tir échoue et le chasseur choisit une fois de plus de rester sur place.

Le leader allemand tente alors un virage serré mais ne parvient pas à aligner le chasseur britannique encore visible.

A son tour d'activation, celui-ci vire vers le leader allemand afin de répliquer aux tirs qu'il vient de subir. Une longue rafale de mitrailleuse enflamme le Bf109, qui est maintenant hors course.

Plus au nord, les deux autres Spitfire se remettent en formation d'interception derrière le nuage en préparation du tour suivant.



Tour 5

Initiative :
Allemands = 3
Anglais = 4



Prenant l'initiative, le leader britannique décide de fondre sur le bombardier allemand, suivi par un second Spitfire. Surgissant de derrière le nuage, les deux appareils déchargent leurs mitrailleuses sur les moteurs de l'appareil, qui s'embrasent. Alors que le bombardier plonge vers les eaux glacées de la Mer du Nord, les deux pilotes réalisent qu'ils viennent une fois de plus de sauver l'Angleterre des bombes du troisième reich.




Conclusions

En fait, j'avoue que j'avais des doutes de pouvoir obtenir un résultat intéressant en attaquant cette adaptation. Et pourtant, cette première partie m'a laissé une bonne impression. Les mouvements sont rapides, les réactions permettent plutôt bien d'interpréter celles des pilotes en vol.

En revanche, "l'IA" permettant de gérer l'adversaire automatiquement en mode solo mérite que je m'y penche un peu plus. De même, la réaction suite à un tir reçu manque parfois de réalisme.

A suivre... vos avis sont les bienvenus !


10/04/2009
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